L’association L’Enfant Bleu lutte contre toutes les formes de violences faites aux enfants
« Parler, c’est protéger ». Le directeur de l’antenne Isère de l’association Enfant Bleu, enfance maltraitée, Régis Deschamps, parle avec vivacité et impétuosité de l’association. Pourtant, il résume en une phrase courte et forte le travail de l’association. « Parler, c’est protéger. Parler, ce n’est pas dénoncer. Parler est la première étape pour protéger les enfants maltraités. Toute personne adulte, parent, voisin, ami, enseignant, professionnel de santé peut appeler l’association pour signaler une situation d’enfant maltraité. L’Enfant Bleu fera ensuite le lien, les vérifications, l’accompagnement, entamera des procédures si nécessaire en fonction de la véracité des faits. »
De quelles violences parle-t-on ?
Comment définir la maltraitance ? « Les termes sont clairement définis par la loi », poursuit Régis Deschamps, avocat de formation. « Il existe 7 types de maltraitance. Les violences physiques, les violences sexuelles, les violences verbales & psychologiques, le harcèlement & cyberharcèlement, les manquements & négligences, l’enfant co-victime de violences conjugales et dernier point, les violences institutionnelles.
L’association L’Enfant Bleu est connu pour ses prises de position dans des procès où elle intervient comme partie civile. De fait, l’association est constituée de juristes et de psychologues qui apportent une expertise dans le domaine du droit auprès des personnes maltraitées. C’est une autre des particularités de l’association. « Nous accompagnons des personnes qui ont été maltraitées pendant l’enfance », enchaîne Régis Deschamps. Cela peut être des mineurs mais aussi des adultes. Actuellement, 60% des personnes suivies sont des enfants et 40% des adultes ».
La prévention dans les écoles
Un volet majeur de l’association est la prévention. « Un psychologue-clinicienne et un juriste, en binôme, interviennent chaque semaine dans des écoles élémentaires qui en font la demande, soit auprès d’enfants en CP/CE1 soit d’enfants en CM1/CM2 ». L’association réalise trois interventions par classe et utilise tout un matériel pédagogique adapté.
Autre levier d’action de L’Enfant Bleu : la ligne d’écoute téléphonique. « Des bénévoles formés répondent aux appels du mardi au jeudi. C’est souvent le premier contact d’un long processus pour sortir d’une situation difficile », poursuit Régis Deschamps. L’Enfant Bleu accompagne ensuite les victimes par des rencontres individuelles ou collectives avec un psychologue et peut aussi informer sur les procédures judiciaires.
Agir en réseau
Association fortement engagée, des initiatives sont menées afin d’agir partout. Des liens sont tissés avec les autres associations de protection de l’enfance, avec les professionnels du sport et de la santé. Pour s’adresser aux adolescents, un personnage virtuel a été créé dans le jeu Fortnite. Pour s’adresser aux dirigeants, l’association a publié un livre blanc « 23 propositions pour renforcer la protection des enfants victimes de maltraitances. » (édition L’Enfant Bleu – 2023). Dernier point : 72% des fonds proviennent de donateurs (entreprises ou personnes individuelles). Il est donc possible de soutenir de cette manière les actions de l’Enfant Bleu.
L’association « L’Enfant Bleu, enfance maltraitée » intervient en Isère, en Savoie et Haute-Savoie et dans la Drôme. L’antenne Isère a ouvert en 2021. Elle lutte contre toutes les formes de violences faites aux enfants.
https://enfantbleu.org/ – 04 76 86 16 69
Article écrit en janvier 2024